Le Pays d’Arlon au fil de l’eau – 2019
Le Projet « le Pays d’Arlon au fil de l’eau » met en valeur le riche patrimoine lié à l’eau tels que les lavoirs, moulins, abreuvoirs, pompes ou fontaines du Pays d’Arlon grâce à 87 panneaux didactiques.
Consulter le dépliant « coups de cœur » et allez vous promener à la découverte de riche patrimoine.
Pour plus d’informations, consultez les liens ci-dessous :
Le Lavoir de Meix-le-Tige revit – 2019
Les travaux de rénovation de la rue Au Pré des Seigneurs à Meix-le-Tige touchent à leur fin… Ils consistaient en l’aménagement d’un trottoir et de la réfection de la voirie. Ils ont été entrepris avec brio par la société Englebert et subsidiés en partie par la Région Wallonne.
Lors de la création du lotissement, la commune avait souhaité récupérer ce lavoir privé devenu cabane à vaches afin de le restaurer et lui rendre son éclat. En 2016, diverses réunions avec les citoyens-riverains ont été organisées afin de prévoir sa restauration…
Aujourd’hui la restauration est presque terminée et a consisté à :
– Restaurer la toiture et la charpente comme à l’origine. Un subside via le petit patrimoine de 7.500 € a été obtenu.
– Dépiqueter la dalle de sol et les murs par des étudiants.
– Paver et restaurer les bacs par notre service des travaux.
– Réfectionner les encadrements de fenêtre.
– Aménager un amphithéâtre à l’entrée permettant ainsi la création d’un espace de convivialité.
Il reste encore à réaliser :
– L’aménagement d’un point d’eau potable permettant au promeneur de se désaltérer.
– L’aménagement d’une pompe solaire.
– L’éclairage indirect du lavoir.
Petit historique du lavoir de Baragy
Sans aucun doute, il est l’un des plus anciens lavoirs de la province de Luxembourg. Il est mentionné dans un document de la commune de Rachecourt daté du 18 mai 1850.
Par son toit à quatre pans, il fait partie des plus beaux lavoirs de la série à deux piliers. A l’origine, c’était une belle construction en pierre locale. La toiture dotée d’une très belle charpente en chêne était soutenue vers l’avant par deux piliers en bois aujourd’hui disparus.
Les bacs en pierre (à l’origine en bois) et le pavage datent de 1889. Les bacs ne dépassent pas ou peu le niveau du sol, d’après Georges Matagne c’est une des caractéristiques principales des lavoirs les plus anciens. Il mérite largement sa conservation dans son aspect traditionnel.
Philippe LEMPEREUR – Echevin du Patrimoine de la commune de Saint-Léger
Préservons notre patrimoine – Messancy – 2017
Souvent négligés, abandonnés voire détruits les fontaines et lavoirs marquent le paysage de nos villages.
Presque exclusivement fréquentés par les femmes, les lavoirs à usage collectif étaient aménagés pour laver le linge dans un ou plusieurs bacs reliés à une source ou arrivée d’eau. C’étaient également des lieux de rencontre, de commérage, témoins privilégiés de notre histoire rurale.
Traces du passé, ils nous rappellent les modes de vie d’autrefois.
Ces petites édifices, souvent dégradés, méritent d’être conservés et remis à l’honneur.
Ces constructions basses, semi-enterrées, de la fin du XIXe siècle, sont édifiées en calcaire, en pierre de taille, en moellons crépis, en briques. Une ou plusieurs baies donnent accès. A l’intérieur, sous une charpente, plusieurs bacs en petit granit entourés d’allées sont alimentés par une arrivée d’eau.
Après l’aménagement de la fontaine de Sélange en 2010, le lavoir de Habergy a été restauré en 2012. Actuellement, les fontaines-lavoirs de Wolkrange et Bébange sont remises en état grâce à un subside octroyé par le Petit Patrimoine Populaire Wallon (PPPW) pour un montant de 7500€ et 4950€. C’est ensuite le renouvellement de la toiture de la fontaine-lavoir de Turpange qui a été entrepris avec l’aide du PPPW.
Christiane KIRSCH – Echevine du Petit Patrimoine de la commune de Messancy
Turpange
Bébange
Wolkrange
Habergy
Une nouvelle vie pour le Pont Cassé de Chassepierre – Retour sur un beau projet – 2013
Durant la seconde guerre, le Pont du Breux est démoli par l’armée française. Ne restent de l’ouvrage les piliers qui, tels des moignons semblent se tendre hors de l’eau.
En 1973, l’idée de construire une passerelle sur ce qui reste de celui qu’on appelle alors le Pont Cassé est lancée mais très vite oubliée.
Il faudra attendre 1989 pour qu’on parle de l’inscrire au PCDR et surtout 2003 pour que le projet de réalisation soit réellement mis sur les rails.
En 2003, l’année de son 30ème anniversaire, la Fête des Artistes victime de son succès doit s’étendre hors des rues du village et la solution est de programmer des spectacles dans la grande prairie de l’autre côté de la Semois.
Se pose alors le problème de l’accessibilité des lieux et la fluidité du public. Le Conseil d’Administration opte alors pour une passerelle temporaire montée par la Protection civile. Il n’en faudra pas plus pour que le président Marc Poncin reprenne son idée du PCDR en 89 et soumette son idée de passerelle sur le site du Pont Cassé, que les aînés appellent encore «Lu pont d ou tram».
Il faudra alors neuf ans d’avant-projets corrections, discussions, projets, délibérations, d’étude de faisabilité ou des contraintes «nature» avant que l’ordre d’entamer les travaux ne soit donné en septembre 2012.
Défiant des conditions météo et hivernales souvent pénibles, les différents intervenants vont réussir la gageure de rendre l’ouvrage accessible pour la 40ème Fête des Artistes en août dernier.
Restait à l’inaugurer officiellement. Ce sera chose faite le 21 septembre dernier.
A noter que les entreprises qui ont oeuvré sur le projet sont toutes de la province de Luxembourg.
Superbe ouvrage qui s’inscrit on ne peut mieux dans le paysage, la passerelle et ses accès sont opérationnels pour permettre le passage des piétons, vélos et autres cavaliers sur la Semois et permet une autre découverte du village.
Sources : L’Avenir du Luxembourg – 16 et 21/09/13
Photos : www.latelierdechassepierre.com
Restauration des bacs-abreuvoirs de Montquintin et Couvreux – 2013
Dans nos villages, au XIXe siècle, les pompes ou points d’eau privés sont rares. La vie des habitants est donc inévitablement organisée autour de points d’eau publics. L’eau, dans les campagnes, a trois fonctions principales : domestique, abreuver les bêtes et faire la lessive. Le point d’eau est donc aménagé par la Commune selon la fonction qui lui sera donnée et peut prendre diverses formes : source aménagée, fontaine, puits, abreuvoir ou lavoir.
Alimentés par un simple conduit puisant dans la nappe phréatique et taillés dans la pierre, les bacs-abreuvoirs de Montquintin et Couvreux sont de forme classique : d’énormes blocs étroits et allongés, évidés dans leur partie centrale de manière à former une auge.
Celui de Montquintin est adossé à un mur de pierre, et est composé de quatre bacs, dont l’un légèrement plus large que les trois autres. Le mur de soutènement n’est pas décoré, il assure simplement la propreté de la fontaine. Le bac de Couvreux disposait à l’origine de deux bacs.
Ces deux fontaines répondent aux différents besoins des villageois. Les bêtes y sont menées plusieurs fois par jour, avant que les fermiers ne disposent de point d’eau dans leurs propriétés. Le premier bac, contenant l’eau la plus pure, est destiné au puisage de l’eau ainsi qu’au rinçage de la lessive. Le lavage de la lessive s’effectue uniquement dans le dernier bac, pour que les eaux souillées s’évacuent immédiatement. Homme et bêtes s’y côtoient donc.
Aujourd’hui, plus de lessive dans ces fontaines. L’une ou l’autre bête s’y abreuve encore à l’occasion. Un habitant ou l’autre y puise peut-être un peu d’eau, pour laver sa voiture ou pour arroser des fleurs. Heureux les promeneurs qui trouvent l’eau fraîche de celui de Montquintin, après une rude montée.
Ces points d’eau sont le témoignage d’une vie rurale désormais révolue, mais qu’il convient de protéger. Car le bouleversement de la manière de vivre au cours du XXe siècle a fait disparaître, pour les jeunes générations, tout souvenir de cette vie parfois inconfortable mais pittoresque à laquelle étaient voués nos villages.
A Rouvroy, deux bacs-abreuvoirs ont été restaurés par Yvan Milany (ouvrier communal). Un des deux bacs de Couvreux a été retiré, et une borne-fontaine a été installée. L’eau n’y coule plus en continu, mais il suffit d’appuyer sur un bouton pour faire surgir l’or bleu. La placette a été aménagée également.
A Montquintin, l’eau s’écoule toujours dans les quatre bacs. Le mur, en partie écroulé, a été consolidé et toute la partie de gauche entièrement remontée.
L’avant de la fontaine a été pavé, le sol s’en est donc retrouvé légèrement surélevé, et les bacs sont maintenant très bas.
Magali DENONCIN